Parcours
LA « FRENCH TOUCH » DE LA NASCAR
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Patiemment, mais avec méthode et détermination, Michel Disdier s’est fait une place dans le monde de la NASCAR. Après avoir gravi les échelons via la NASCAR Canadian Tire Series et les séries ARCA, le Niçois a passé un nouveau cap en 2014 en prenant part à l’épreuve de NASCAR Camping World Truck Series à Daytona. Le voici prêt à franchir la dernière marche…
C’est à la fin des années 90 que Michel Disdier commence à s’intéresser au sport automobile US. Un rêve qui paraît utopique au premier abord pour un pilote français, d’autant que les passerelles avec les Etats-Unis sont, à cette époque, quasiment inexistantes. Mais c’est un rêve qui va prendre forme au fil des années, à force de travail et d’obstination.
« Comme tout pilote européen, l’objectif à mes débuts était la Formule 1, mais j’ai vite compris qu’il me serait difficile de gravir les échelons. Je ne venais pas du karting, mais du motocross, et je ne disposais pas de réseau. J’ai découvert les courses de NASCAR un peu par hasard. En 2003, je me suis rendu sur une course aux Etats-Unis et j’ai été conquis par l’ambiance et la proximité avec le public. Je me suis dit que c’était ce que je voulais faire… »
C’est donc en 2007 que Michel Disdier effectue son premier test sur ovale, par le biais de l’équipe du Canadien Mario Gosselin, sur le Michigan Speedway. La même année, il effectue ses débuts en course en Amérique du Nord lors d’une manche de la NASCAR Canadian Tire sur le circuit Gilles-Villeneuve de Montréal, au sein de la structure de Richard Durivage. Le Français est toutefois rapidement contraint à l’abandon (casse moteur) mais promet de rebondir au plus vite après cette première expérience. Ce qu’il fait rapidement convaincu qu’il a sa place et que ses premières sensations sont prometteuses.
En 2008 et en 2009, il opte pour les ARCA RE/MAX Series, (championnat cousin et antichambre de la NASCAR) disputant dix courses pour le compte du Team Bowsher. Il forge son expérience et développe sa notoriété Outre-Atlantique en terminant toutes ses courses dans le top 20. Après un travail de préparation et de recherches de deux ans, Michel Disdier repart à l’assaut des ovales américains. De retour dans la série ARCA RE/MAX Series en 2012, il prend part à des tests officiels au sein du Team Cunningham Motorsports, la même équipe qui avait fait débuter « un certain » Juan Pablo Montoya dans ce type de course, puis dispute la manche d’ouverture du championnat 2013 sur le Daytona Speedway, toujours avec le team Cunningham, avec une belle 11e place à la clé, parmi 43 pilotes engagés et une performance de taille, avec le meilleur temps de la dernière séance d’essai chronométrée.
« Après avoir forgé mon expérience en ARCA les années précédentes, je disposais désormais d’une bonne voiture au sein du Team Cunningham Motorsports. Je me suis senti à l’aise pour aller chercher la performance et ce meilleur temps et ainsi me confronter aux meilleurs. Ce fut une expérience positive, avec de bons retours au sein du peloton, des organisateurs, des médias et du public. Cela m’a encouragé… »
En 2014, Michel Disdier touche son rêve du doigt en prenant pour la première fois le départ d’une épreuve en NASCAR dans une série Nationale. Aligné par le Team SS-Green Light, il est malheureusement retardé par un problème de… vitre latérale brisée, qui lui fait perdre plusieurs tours : il sera finalement classé 24e.
« Le bilan de notre participation à Daytona, pour notre première présence dans l’une des ligues nationales de la NASCAR, était globalement positif. Certes, le résultat final n’était pas conforme à nos attentes ni à notre niveau de performance, mais l’objectif est bel et bien rempli : nous avons prouvé que nous avions notre place dans le peloton, et nous avons su attirer l’enthousiasme et l’engouement autour de notre challenge »
« Les dirigeants de la NASCAR appuient notre initiative et sont désireux d’accueillir un pilote français dans l’une de leur série. Nous allons poursuivre sur cette dynamique pour mettre en place un programme à long terme. Mais nous avons pour cela besoin de partenaires pour nous accompagner dans notre aventure… »
